Le coquelicot est une plante très appréciée des passionnés du jardinage. On peut aisément les comprendre lorsqu’on pense au côté rustique que cette plante annuelle de couleur rouge vif apporte à un jardin, une terrasse ou une véranda. Pourtant, beaucoup confondent coquelicot et pavot. Quelle est la différence ? D’où vient cette plante ? Comment la planter ? Quelles sont ses vertus ? On fait le point sur l’essentiel à savoir sur le coquelicot.
Le coquelicot : un pavot parmi tant d’autres
Sommaire
D’emblée, sachez que le coquelicot est une des nombreuses espèces de pavot. Le pavot appartient à la famille des plantes appelées Papavers. Ces dernières comptent plus 70 espèces dont l’une des plus connues est le coquelicot. Parmi les autres espèces connues, il y a :
- Le pavot des Alpes ou Papaver Alpinum ;
- Le pavot d’Isalande ou Papaver Nudicaule ;
- Le pavot d’Orient ou Papaver oriental ;
- Le pavot bleu de l’Himalaya ou Meconopsis betonicifolia ;
- Le pavot de Californie ;
- Le pavot somnifère ;
- Le pavot épineux.
Présentation du coquelicot
Aussi appelé pavot rouge, le coquelicot se présente comme une plante avec une tige fine et longue (jusqu’à 90 cm) de couleur gris-bleu, couverte de poils raides. La tige porte une fleur composée de 4 pétales de couleur rouge écarlate en forme de coupe et au centre desquelles se trouve un cœur d’un noir profond. En tant que plante annuelle, le coquelicot pousse et meurt dans la même année.
Le coquelicot est originaire d’Eurasie et d’Afrique du Nord, plus précisément en Mésopotamie, ce qui signifie qu’il depuis des millénaires. Il est arrivé en Europe et en Asie à la même époque que le blé puisque c’est une plante messicole (un type de plante étroitement liée à la culture des céréales à germination hivernale).
Aujourd’hui, le coquelicot se rencontre en abondance dans nos campagnes. Il pousse librement et de manière sauvage sur les bords de route ou dans les prairies. Lorsqu’il envahit ces dernières, il forme de grands tapis colorés qui ont inspiré de nombreux peintres célèbres dont Claude Monet, avec son tableau Les Coquelicots.
Significations du coquelicot
Le coquelicot a eu de nombreuses significations à travers les âges. Dans l’Antiquité, les Égyptiens utilisaient ses pétales dans leurs tombeaux afin de permettre aux morts de reposer en paix. À l’époque de la Grèce, Morphée, le dieu du sommeil, a offert cette plante sous forme de bouquet à Déméter dans le but de le calmer, car il était trop fatigué à force de rechercher Perséphone, sa fille. Les Grecs le consommaient beaucoup sous forme d’ingrédient secondaire d’une salade.
Pour ce qui est du nom coquelicot, il a aussi une origine singulière que celle de la plante ZZ. Et pour cause, ce nom viendrait d’une métaphore entre la couleur de sa fleur et celle de la crête d’un coq désigné coquerico (onomatopée de l’ancien Français). Il est aussi dû à leur vrombissement si caractéristique causé par l’action des bourdons récoltant les grains de pollen que le coquelicot produit et relâche au matin.
Les vertus connues
Le coquelicot ne sert pas qu’à embellir le jardin, ses fleurs ont été utilisées à travers le temps pour leur activité calmante et antinévralgique. On peut ainsi les utiliser pour lutter contre les troubles du sommeil (insomnie légère). Cet effet neurosédatif est probablement dû aux alcaloïdes isoqunoléïques qu’elles contiennent.
À part cela, une étude publiée dans Iranian Journal of Pharmaceutical Research en 2008 montre que les fleurs de coquelicot peuvent améliorer la tolérance aux effets analgésiques de la morphine.
Enfin, sachez que coquelicot possède des propriétés antispasmodiques et antitussives. Il constitue un remède efficace contre la toux surtout lorsqu’il est associé avec les fleurs d’oranger.
Utilisation du pavot rouge
On peut utiliser le coquelicot de plusieurs manières. D’abord, sous forme d’infusion. Dans ce cas, infusez pendant 10 minutes 15 à 20 grammes de feuilles par litre d’eau. Vous pouvez boire jusqu’à 500 ml de tisane quotidiennement.
Ensuite, sous forme de sirops, dans ce cas, infusez 350 à 400 grammes de fleurs fraîches par litre d’eau bouillante. Après macération pendant 12 heures, mélangez avec 1,5 kg de sucre et cuir sur feu doux jusqu’à ce que le mélange se transforme en sirop.
Enfin, en usage externe, on peut se servir de cataplasmes chauds à base de fleurs infusées pour lutter contre les maux oculaires et les abcès dentaires.
Attention, l’utilisation du coquelicot à des fins thérapeutiques doit se faire avec beaucoup d’attention. En effet, à forte dose et suivant le mode d’utilisation, cette plante peut provoquer une intoxication, des somnolences et des hallucinations.
Nos conseils pour planter le coquelicot
Malgré son aspect délicat, le coquelicot est facile à planter. Il se plaît surtout dans les sols calcaires et bien drainés. On peut le planter en pleine terre ou en pot. Dans les 2 cas, pour favoriser l’apparition et le développement des fleurs, plantez toujours vos graines en plein soleil.
Pour ce qui est de l’entretien, le coquelicot n’en a pas vraiment besoin. Vous devez juste l’arroser assez régulièrement. Et une fois votre plant dense, éclaircissez-le.