Médiation scientifique : en quoi est elle importante pour les entreprises?

Dispositifs de médiation au musée de l'homme, Paris

Il est assez difficile de trouver une définition à la médiation scientifique. Certains réduisent cette activité à la vulgarisation, ce qui n’est pas tout à fait vrai, car le médiateur scientifique fait bien plus. Son travail consiste à créer un lien, un échange entre le monde de la science et le reste de la société. Tour d’horizon sur la médiation scientifique dans la suite de cet article.

Qu’est-ce que la médiation scientifique ?

La médiation scientifique consiste à faire le pont entre le milieu scientifique et le monde ordinaire. De ce fait, un médiateur a pour rôle de nous livrer les avancées de la science tout en notant les différentes critiques et analyses afin de les rapporter aux scientifiques. C’est pourquoi c’est trop réducteur de le confondre à un simple publicateur.

Le terme fait son apparition après les années 1970 pour apporter une réponse aux contestations contre les sciences et les technologies qui marquaient cette année. Et à ce moment, on parlait beaucoup plus de communication scientifique.

Comme vous l’aurez compris, la médiation scientifique est très importante, parce qu’elle doit adapter les idées scientifiques au contexte social. Son rôle n’est pas de remodeler en simplifiant le savoir scientifique pour le diffuser, mais faire en sorte que le public auquel il est destiné le comprenne facilement.

Quelques chiffres

Il est vrai que peu de travaux existent pour le moment sur la médiation scientifique, mais quelques récentes enquêtes quantitatives ont permis de mettre à jour certaines données. Il s’agit notamment de la situation des personnes qui exercent ce métier : statut, profil et activités.

L’Office de Coopération et d’Information Muséales (OCIM) avec l’École de la médiation a, par exemple, mené une enquête auprès de 634 médiateur.trice.s. Les résultats montrent que la plupart des professionnel.le.s de la médiation scientifique sont des docteurs ou des masters. De plus, il s’agit d’une profession majoritairement féminine. On compte près de 61 % de médiatrices dans les musées et centres de sciences européens.

Un relais entre les deux mondes

Au-delà de cette tâche ci-dessus mentionnée, le médiateur scientifique doit parfois se transformer en éducateur, en bon enseignant pour transmettre son message qui ne saurait être compris autrement. À ce propos, il y a des sujets qui exigent de lui la maîtrise de certaines compétences. Ceci notamment lorsqu’il est question de certains sujets assez sensibles comme :

  • les organismes génétiquement modifiés (OGM)
  • le nucléaire
  • le clonage.

Par ailleurs, le médiateur doit faire preuve d’une bonne maîtrise des questions éthiques et politiques. Sa force de persuasion pour convaincre de la pertinence du point de vue scientifique ou de l’invention est mise en jeu. Aussi, il est obligé de faire toucher du doigt les réalités qu’il expose par des expérimentations. Il peut donc se servir de mises en scène, de simulations, de jeux et d’ateliers scientifiques pour faire comprendre au public la portée de son message.

Les multiples talents dont un médiateur scientifique doit faire preuve lors de sa mission montrent combien il est difficile de vraiment définir son rôle.

Ce qu’il faut retenir

La médiation scientifique est plus qu’essentielle aujourd’hui, puisqu’il s’agit en quelque sorte d’une manière de mieux apprendre et de remettre en contexte. Et même s’il existe de plus en plus d’outils et dispositifs pour diffuser les sciences, il n’y en a pas de meilleur que l’être humain. C’est ce que permet le médiateur scientifique grâce aux discussions à travers les formats exposés et conférences…

Ajoutons pour finir que grâce à la médiation scientifique, il est possible de susciter des vocations, de la curiosité et de réconcilier les publics avec les sciences.

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